Accroche
« Le vrai metteur en scène n’est donc qu’un substitut du poète. » Jacques Copeau
Résumé
À l’occasion du centenaire du Théâtre du Vieux-Colombier, les Nouveaux Cahiers rendent hommage à son fondateur, Jacques Copeau. Refonder le théâtre français en réformant l’espace scénique, la mise en scène, le jeu des acteurs, en servant le texte et en instaurant un nouveau rapport avec le public : telles sont les ambitions qui animent alors Copeau en octobre 1913. Un véritable manifeste que le grand théoricien, metteur en scène et auteur portera à son plus haut degré d’exigence avec la création d’une école et des Copiaus, expériences pionnières dans le domaine de la pédagogie de l’acteur et de l’émancipation du théâtre de son système mercantile. Au-delà de ces grandes voies ouvertes par Copeau, ce numéro, grâce à des documents inédits, donne à voir de multiples autres facettes de celui qui fut le chef de file du renouveau théâtral du xxe siècle en France, et dont la pensée et l’œuvre influencent considérablement un grand nombre d’artistes de la scène.
Sommaire
- La première partie revient sur le rôle prépondérant de Copeau dans le théâtre du xxe siècle. Elle brosse le portrait d’une figure incontournable de la mise en scène moderne, d’un réformateur sans cesse en mouvement, cherchant à libérer le théâtre de ses scléroses et de sa stérilité créatrice – une ambition qui l’animera toujours devenu administrateur général de la Comédie-Française ; elle revient sur l’aventure des Copiaus, la troupe de comédiens que Copeau établit à Pernand-Vergelesses, portant en germe les promesses de la décentralisation, et sur la mise en scène du Miracle du pain doré en 1943 aux hospices de Beaune qui marque le point culminant de la carrière de Copeau.
- La deuxième partie s’intéresse aux sources d’inspiration de Copeau, qui va à la rencontre des réformateurs de son temps (Stanislavski, Craig, Appia), travaille avec Suzanne Bing, Louis Jouvet et dont l’idéologie théâtrale exerce une influence majeure chez nombre de metteurs en scène, de Lecoq à Mnouchkine.
- Une troisième partie dévoile des écrits inédits de Jacques Copeau permettant de le situer face à ses ses contemporains au sein du « mouvement théâtral » moderne, et de comprendre la place qu’occupent la foi et la musique sacrée pour lui, qu’il compare à l’« épanouissement » d’un texte pour un acteur.
- Dans une quatrième partie consacrée à des témoignages et à des entretiens, des comédiens qui l’ont côtoyé au plus près (Jean et Catherine Dasté) attestent du rôle déterminant que Copeau a joué dans leur carrière ; des metteurs en scène et acteurs, tels que Christian Schiaretti, Robin Renucci, Jean Bellorini, Jean-Claude Penchenat, Jean-Louis Hourdin revendiquent, chacun à leur manière, leur héritage de Copeau.
- Une dernière partie présente la Maison Jacques Copeau, un lieu de ressourcement pour le théâtre.
Retrouvez tous les ouvrages de la collection :
Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française
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