L'Impresario de Smyrne : l'opéra de Goldoni traduit et adapté par Agathe Malinand
Des scènes de la vie d’opéra comme des bribes, des souvenirs, burlesque hommage à ce bûcher des vanités transcendé par la musique
A partir de L’Impresario de Smyrne (1759) et du Théâtre Comique (1750) de Carlo Goldoni
Traduction et adaptation Agathe Mélinand
Mise en scène et costumes Laurent Pelly
Un hôtel, à Venise aux lendemains du carnaval. Le brouillard fume sur la lagune. Lucrezia, jeune chanteuse florentine « qui ne connaît pas grand-chose à la musique » - c’est elle qui le dit - est arrivée la veille. Elle dort encore même si « l’odeur du canal la dérange ». Carluccio le castrat cherche un nouveau contrat. L’argent manque. Il y a des agents, des impresarios, des protecteurs. On apprend qu’un Turc-marchand a été convaincu par ses amis de ramener à Smyrne le mieux de ce qui se fait sur la scène vénitienne et qu’il n’y connaît rien. Qui sera engagé ? Madame Tognina, soprano d’expérience est chez elle avec le ténor, son amant. La compagnie les retrouve. Il y a un poète accommodant qui ne travaille pas dans le génie, une petite chanteuse bolognaise, l’impresario, l’agent. La Florentine et le castrat les rejoignent. Ils sont tous à fond pour le projet turc. Chaude ambiance. Qui sera la prima donna ? Le Turc méprise les castrats. Ce sont gens de sérail. Lui, il aime les filles et la musique gaie. Les artistes défilent entre exigences démentes et fausses modesties. Qui sera la Prima donna ? Au moment de signer les contrats, les artistes s’écharpent, les salaires augmentent. On prévoit de partir a soixante-dix, en Turquie. Dans la lumière froide du matin du grand départ pour l’Orient, les filles sont venues avec leur mère ou leur chien. Il y a même un perroquet. Le castrat est botté et joue de la cravache. On attend le Turc qui ne vient pas, il s’est embarqué à la première heure. Il a laissé de l’argent en dédit. La troupe l’utilisera pour autoproduire son prochain spectacle.
Sommaire
Distribution
Natalie Dessay : Tognina, Chanteuse vénitienne
Julie Mossay : Annina, Chanteuse bolognaise
Jeanne Piponnier : Lucrezia, Chanteuse bolognaise
Eddy Letexier : Ali, marchand de Smyrne et Nibio, impresario
Thomas Condemine : Carluccio, ténor
Damien Bigourdan en alternance avec Raphaël Bremard : Pasqualino, ténor et ami de Tognina
Antoine Minne : Maccario, pauvre et mauvais poète dramatique
Cyril Collet : Le Comte Lasca, ami des chanteuses
Le serviteur d'un hôtel, un souffleur, et quelques animaux…