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Né à Roubaix en 1960, formé aux cours de cinéma de l’université Paris III puis diplômé de l’Idhec (Institut des hautes études cinématographiques, aujourd’hui la Fémis) en section « réalisation et prise de vue », Arnaud Desplechin a d’abord réalisé un moyen métrage, La Vie des morts, présenté à la Semaine de la critique à Cannes et récompensé par le prix Jean-Vigo, à la suite duquel il crée sa propre maison de production : Why Not.
Depuis, il a tourné une douzaine de longs métrages : La Sentinelle, Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), Esther Kahn, Léo, en jouant « Dans la compagnie des hommes », Rois et reine, Un conte de Noël, Jimmy P., Trois souvenirs de ma jeunesse, Les Fantômes d’Ismaël et Roubaix, une lumière. Il a également réalisé un documentaire, L’Aimée, en 2007, sur le thème de la famille, au cœur de nombre de ses réalisations. Maître dans les portraits de groupe et les récits choraux, il a lancé et fait jouer une nouvelle génération d’acteurs, parmi lesquels Emmanuelle Devos, Marianne Denicourt, Emmanuel Salinger – César du meilleur jeune espoir masculin dans La Sentinelle –, Mathieu Amalric…
Très vite reconnu comme l’un des chefs de file d’une nouvelle génération de réalisateurs – dont les maîtres ont pour noms Alain Resnais ou François Truffaut –, Arnaud Desplechin a vu ses films sélectionnés dans de nombreux festivals de cinéma, dont le Festival de Cannes où la plupart de ses films ont été présentés en compétition, et La Mostra de venise pour L’Aimée. Ils ont reçu de très nombreux prix parmi lesquels le César du meilleur réalisateur en 2016 pour Trois souvenirs de ma jeunesse.
Grand lecteur et spectateur de théâtre, il nourrit ses films de ce matériau : Esther Kahn, déjà, tourné en anglais et adapté d’une nouvelle de Symons, raconte l’histoire d’une jeune comédienne. Deux de ses films sont même des adaptations de pièces pour le cinéma : Léo, en jouant « Dans la compagnie des hommes » d’Edward Bond et plus récemment La Forêt d’Alexandre Ostrovski, réalisée pour la télévision dans le cadre d’une commande de la Comédie-Française.
Pour celle-ci, il a mis en scène la pièce Père d’August Strindberg cette fois-ci, non plus avec une caméra, mais bien sur le plateau de la Salle Richelieu, qu’il retrouve pour Angels in America de Tony Kushner.
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