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António José da Silva est né en 1705 à Rio de Janeiro, dans une famille portugaise d’origine juive. La vie du dramaturge est tout entière marquée par les poursuites de l’Inquisition, qui touchent de nombreux membres de sa famille. En 1711, sa mère, Lourença Coutinho, est accusée de judaïsme et déportée au Portugal pour y être jugée. Son mari et son fils la suivent – elle est libérée en 1713 – et la famille s’installe à Lisbonne. António José commence des études de Droit canon à la célèbre Université de Coimbra, mais elles sont interrompues en 1726 : accusé de pratiquer la religion juive, il est arrêté et emprisonné à Lisbonne. Torturé, forcé de dénoncer des proches et d’abjurer sa foi, il est finalement remis en liberté après l’autodafé du 23 octobre 1726. On a peu de renseignements sur ses activités dans les années qui suivent ce premier procès. Il est possible qu’il soit retourné à Coimbra pour y terminer ses études ; certains biographes le décrivent comme un avocat prospère, consacrant une partie de son temps à l’écriture de pièces de théâtre. On sait que ses pièces, souvent jouées par de grandes marionnettes articulées, sont représentées dans les théâtres du Bairro Alto. Elles sont appréciées du public, et il est probable que les textes circulent rapidement dès les premières représentations, bien avant leur publication posthume. L’auteur de la Vie du grand dom Quichotte de la Manche et du grand Sancho Pança, d’Amphitryon, de La Vie d’Ésope, acquiert une certaine notoriété. En 1737, António José da Silva est à nouveau arrêté, en même temps que sa mère et que sa femme, Leonor de Carvalho. Les deux femmes sont libérées, mais Antonio José, sans doute considéré comme plus dangereux à cause de l’audience que lui donnent ses activités de dramaturge, est condamné à mort et brûlé en place publique en 1739, lors d’un des derniers grands autodafés de l’Inquisition portugaise. Les générations suivantes ont fait de celui que l’on appelle désormais « le Juif » un martyr de l’Inquisition. Au-delà de cette image, la richesse d’inspiration et la qualité de son théâtre font qu’il est considéré comme l’un des plus grands auteurs portugais du XVIIIe siècle.
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