Claude Stratz est un metteur en scène qui possède l'humilité profonde de celui qui enseigne. 

Après des études de psychologie à l'Université de Genève avec Jean Piaget, il devient professeur de dramaturgie et d'interprétation à l'École supérieure d'art dramatique de Genève, tout en commençant la mise en scène en 1975 par Les Bacchantes d'après Euripide, auteur dont il remonte Les Troyennes en 1982.

En 1981, il rejoint Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers à Nanterre comme assistant. Il y met en scène Le Legs et L'Épreuve de Marivaux, et Le Suicidé de Nicolaï Erdman, deux spectacles créés avec la Comédie de Genève. C'est en 1989 un an après avoir quitté les Amandiers, qu'il prend la direction de la Comédie de Genève, pour dix ans. Il y met en scène Pirandello (Chacun à son idée), Shakespeare (Jules César), Claudel (L'Otage et Le Pain dur), Marivaux (L'École des mères et Les Acteurs de bonne foi), John M. Synge (Le Baladin du monde occidental), Musset (Fantasio), Frisch (Monsieur Bonhomme et les incendiaires), Isben (Un ennemi du peuple), Olivier Chiacchiari (Le Drame et une adaptation de Sa Majesté des mouches de Golding), Pirandello à nouveau, pour clore son mandat à la Comédie de Genève (Ce soir on improvise). 

Claude Stratz revient à l'École supérieure d'art dramatique de Genève pour en prendre la direction, de 1999 à 2001, sans cesser de monter ces répertoires qu'il affectionne : de Molière avec La Critique de l'École des femmes, L'Impromptu de Versailles et Le Malade imaginaire notamment, à Nathalie Sarraute (Le Silence et Le Mensonge) en passant par la mise en scène d'opéra avec Pucini (La Bohème).

En 2001, il prend la direction du  Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Avec la patience du pédagogue et la passion du metteur en scène.

Il meurt le 4 avril 2007.