Raymond Gerbal est né à Mende (Lozère) le 29 novembre 1924. Première expérience de théâtre : un montage mimé réalisé avec les élèves de l'École normale de Mende, d'après la légende du « Joueur de flûte de Hamelin » (1943) ; puis en Lozère une tournée du Médecin malgré lui avec la compagnie Les Batteleurs (70 représentations en 1945. 1947 : École d’art dramatique de « Travail et Culture », puis Charles Dullin, dont il reçoit l’enseignement les trois dernières années de sa vie. 1950 : engagé par Clément Harari pour une tournée de En attendant Lefty de Cliford Oddets, puis par Claude Martin pour Drame à Toulon, tournée à travers la France par la compagnie des Pavés de Paris qui donnera de cette pièce 400 représentations. 1951 : journaliste à l’hebdomadaire Droit et Liberté. 1952 : rédacteur en chef du mensuel La Défense. 1966 : professeur d’art dramatique pour le compte de l’Association « Travail et Culture ». De 1956 à 1964, créé douze cours d’art dramatique ou conservatoires municipaux dans la banlieue parisienne : à Gennevilliers, Montreuil, Nanterre, Saint-Ouen (Conservatoire), Villejuif (Conservatoire), Levallois (Comité d’entreprise des compteurs Geiger), Issy-les-Moulineaux (Comité d’entreprise Desfossés), Orly (Air France), Bou-Dentaire (C. O. P. A. R.) ; dans le même temps, il crée l’école d’art dramatique « Travail et Culture ». A formé à ce jour plus de 3 000 élèves comédiens dans le cadre d’une activité d’éducation populaire. La plupart de ces cours dans les municipalités : Nanterre, Saint Ouen, Villejuif, Montreuil, ont constitué le premier embryon d’une activité dramatique permanente. En 1961 : fondateur du Franc-Théâtre avec José Valverde et Henri Delmas, une des toutes premières troupes professionnelles visant à apporter un théâtre nouveau aux villes de banlieue parisienne. Directeur du Théâtre Romain Rolland de Villejuif en 1964. Écrit et met en scène : Cauchon qui s’en dédit, Les Héros improvisés, Sous le toit de ma maison, La Mère (d’après Gorki), Les Pèlerins d’Hellenkrauss (cette pièce a été donnée par l’ORTF à l’occasion de la journée Einstein et a valu au Franc-Théâtre une subvention du Conseil Général de la Seine), Paris cœur, Chronique d’une guerre, Paris chaud, Horizon 90, Dix jours qui ébranlèrent le monde (d’après John Reed et Lioubimov), La Grande main de Faragaladoum, Une si belle amitié, Histoires pour être racontées, Lazare Dupron. Sa pièce Un loup à cinq pattes a été mise en scène par Edmond Tamiz. Par ailleurs, il monte Aristophane (L’Assemblée des femmes), Molière (Les Précieuses ridicules), Salacrou (Boulevard Durant), Brecht (L’Exception et la Règle), Shakespeare (Le Roi Jean, adapté avec Pierre Roudy), Corneille (Le Cid), Oswaldo Dragun (Histoire pour être racontées). Du côté du cinéma, il a écrit cinq scénarios : Citizen Pieduchard (anticipation burlesque) ; Gicire à part (sur la boxe) ; Le Menu fretin (un français moyen impliqué dans l’attaque d’un fourgon postal) ; La Tangente (un malfrat risque la guillotine, ses amis d’enfance – sa première bande – se retrouvent mais ils sont bien casés ; feront-ils quelque chose ?...) Il a également tourné dans trois films : La terre fleurira de Ainsner (1954), L’Or et le Plomb (1966) et La Désirade (1969) d’Alain Cuniot ; pour ces deux derniers films, il a été assistant réalisateur.