Metteur en scène et comédien, Laurent Laffargue signe toutes les mises en scène de la Compagnie du Soleil Bleu, qu’il a créée en 1992. Fidèle au théâtre francophone classique et contemporain (Le Tartuffe de Molière, Par la fenêtre et Amour et piano de Georges Feydeau, L’Epreuve de Marivaux, La Fausse Suivante de Marivaux, Dépannage de Pauline Sales), il est aussi attiré par les auteurs anglophones comme Harold Pinter (Le Gardien et Le Monte-plats), Edward Bond, William Shakespeare ou encore Daniel Keene. En 1995, il fait la connaissance d’Edward Bond à Cambridge. De cet échange naît Entretien avec Edward Bond présenté en amont de la création des Sauvés (1998). Cette rencontre déterminante le conduit à explorer l’œuvre de Bertolt Brecht (création d’Homme pour homme) et celle de Shakespeare (Le Songe d’une nuit d’été et Othello sous forme de diptyque, intitulé Nos nuits auront raison de nos jours, en 1999). En mars 2002, il met en scène, pour la première fois en France, Terminus de Daniel Keene, dont il monte Paradise en 2004. Cette année, il crée aussi Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare, puis, en 2005, quatre courtes pièces de Feydeau (Du mariage au divorce), Léonie est an avance, Mais ne te promène donc pas toute nue !, Feu la mère de madame et Hortense a dit : « je m’en fous ! » ; en 2006, Les Géants de la montagne de Pirandello ; en 2008, Après la répétition de Ingmar Bergman. Passionné de lyrique et de musique, Laurent Laffargue met également en scène des opéras. Associé à l’Opéra national de Bordeaux, il signe en 1999 la mise en scène du Barbier de Séville de Rossini, en 2002 celle de Don Giovanni de Mozart, et en 2007 celle de La Bohème de Puccini. L’Opéra national du Rhin lui passe commande de la mise en scène des Boréades de Rameau. Il mettra en scène Le Couronnement de Poppée de Monteverdi à l’Opéra de Klagenfurt en mars 2009 et Carmen de Bizet à l’Opéra de Bordeaux à l’automne 2010. Considéré comme l’un des meilleurs metteurs en scène de sa génération, Laurent Laffargue a déjà été maintes fois récompensé par la critique et a reçu le prix Jean-Jacques Gautier en 2002 pour l’ensemble de son travail.