Élève d’Antoine Vitez au Conservatoire, Alain Marcel y réalise en 1975 sa première mise en scène, Scènes de chasse en Bavière de Martin Speer. D’abord comédien, on le voit de 1975 à 1985 dans des films (Gloria de Claude Autant-Lara, L’amour violé de Yannick Bellon avec qui il écrira le scénario de La Triche, Diva de Jean-Jacques Beneix), à la télévision ou à l’Opéra-Comique dans Le Médecin malgré lui de Gounod. Revenu à la scène après plus de vingt ans d’absence, il joue avec succès dans Perthus de Jean-Marie Besset au Théâtre du Rond-Point en 2008, dans une mise en scène de Gilbert Desveaux. En 1978, il connaît un immense succès avec deux spectacles musicaux qu’il écrit, compose et co-interprète, Essayez donc nos pédalos et Rayon femmes fortes, qui se jouent dans le monde entier. En 1983, Hugues Gall lui propose, à l’Opéra de Genève, sa première mise en scène lyrique, Le Barbier de Séville de Rossini. Suivent, de Vienne à Los Angeles, ses créations de L’Italienne à Alger de Rossini, La Vie parisienne et Les Brigands d’Offenbach, L’Elixir d’amour et Don Pasquale de Donizetti, Le Mariage secret de Cimarosa, Le Directeur de théâtre de Mozart, Falstaff de Verdi, Le Roi d’Ys d’Édouard Lalo ou encore Les Aventures du Roi Pausole d’Honnegger et Willemetz. En 1985, il adapte Les Mariés de la Tour Eiffel de Cocteau pour l’inauguration de l’auditorium de l’Institut français de New York. Entre 1986 et 1993, il adapte et met en scène trois comédies musicales américaines (La Petite boutique des horreurs, Peter Pan et Kiss me Kate), qui lui valent six nominations aux Molière et aux Victoires de la Musique. Dans la même veine des grands spectacles de Broadway suivent My Fair Lady, La Cage aux folles. À l’écran, il adapte la version longue de La Belle et la Bête ainsi que la comédie musicale Annie ou L’Opéra de Quat’sous. Passionné par le répertoire des standards du musical anglo-saxon, il ne cesse pourtant de proposer ses propres compositions, et conçoit, à la demande de l’Opéra Bastille, un spectacle musical autour des mirages de l’intégration, Le Paris d’Aziz et Mamadou (2004), avant de travailler à l’écriture et à la composition d’un projet auquel il songe depuis longtemps autour de Sarah Bernhardt…