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Son cursus au Conservatoire a malheureusement interrompu en fin de seconde année pour cause de guerre d’Algérie. Trois ans d’absence. Jacques Échantillon met du temps à s’en remettre, se sent complètement déphasé. L’espièglerie revient dans son regard, le plaisir du jeu aussi et il enchaîne les rôles de valets de comédie. Scapin, Mascarille, Sganarelle, La Flèche, Lubin, tous sous la direction de Jean Meyer au théâtre du Palais-Royal. L’insolence de Figaro lui convient, tout comme la fourberie de l’Arlequin. Jacques Échantillon passe de Jean Dasté à André Barsacq, de Caen à Lyon et de Moscou à Montréal.
En 1969, il fonde avec France Darry, sa femme, la Compagnie des Vilains, titre emprunté à Ruzzante et dont le texte éponyme leur vaut un beau début de reconnaissance. La pièce est jouée au théâtre du Marais, reprise à l’Atelier, couronnée en France et à Mexico. La troupe est lancée. Suivront d’autres réalisations, un Molière version cirque à la Comédie-Française, un Baron perché de Calvino qui fait le tour du monde. Pierre Dux lui propose d’entrer au Français. Le ministère des Affaires étrangères qui a eu connaissance de son travail en fait part au ministère de la Culture qui lui propose en retour la direction d’un théâtre. L’utopiste qu’est Jacques Échantillon (Mai 68 est encore tout frais dans les esprits) préfère l’aventure collective à une carrière solo aux lignes bien dessinées.
Femme et enfants déménagent alors vers le sud de la France, direction Béziers et le CDN du Languedoc-Roussillon qui en 1975 prend le nom des « Tréteaux du Midi ». Sept années à arpenter les villes de l’Hérault, à nourrir les festivals, à proposer une programmation été comme hiver dans l’ancien couvent des Franciscains transformé en théâtre. L’aventure Béziers prend pourtant fin. Jacques Échantillon rend les clefs d’une maison qui n’a pas de dettes. Il décline d’autres propositions de lieux, préférant retourner à son métier de défricheur de textes. En 1981, c’est le retour à Paris ; il renoue avec des écritures plus classiques : Diderot, Koltès, Shakespeare, Synge. Et voici le metteur en scène de nouveau en prise avec un auteur moderne : Sibleyras.
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