Il naît à Agrigente en Sicile, en 1867, au lieu dit « Le Chaos ». L’unité italienne n’est pas encore achevée ; elle le sera trois ans plus tard. Luigi fait des études classiques à Palerme. À 17 ans, il publie une nouvelle, La Cahute . En 1887, il part pour Rome et s’inscrit à la Faculté de Lettres et de Philosophie ; il envoie au comédien Cesare Rossi deux manuscrits qui sont refusés. En 1889, ses premiers recueils de poèmes et des articles sont publiés dans la revue Vita Nuova. Il part à Bonn, où, en 1891, il rédige un mémoire sur le dialecte d’Agrigente. Il épouse en 1894 Maria Antonietta Portulano. En 1895 naît son fils Stefano, sa fille Lietta en 1897 et Fausto, futur peintre, en 1899. Ses nouvelles, ses romans, plaisent aux éditeurs et aux lecteurs, mais pas son théâtre, qu’il continue à écrire. En 1898, il enseigne la littérature italienne à la faculté de Rome (jusqu’en 1922). En 1903, il est ruiné par l’éboulement de la soufrière où il avait placé son capital. Son épouse a ses premiers symptômes paranoïaques. En 1910, ses pièces commencent à être jouées, l’accueil est mitigé. Il pense abandonner le théâtre, lorsqu’en 1916, Méfie-toi, Giacomino ! et Liolà remportent un vif succès. En 1917, À chacun sa vérité, Le Bonnet du fou, La Jarre, La Volupté de l’honneur, et les années suivantes, Mais c’est pour rire, Le Jeu des rôles, L’Homme, la Bête et la Vertu, Tout pour le mieux, Comme avant, mieux qu’avant, consacrent Pirandello. En 1921, échec à Rome de Six Personnages en quête d’auteur, suivi d’une émeute entre admirateurs et détracteurs. La pièce triomphera à Milan, Paris, Berlin, New York. En 1925, il rencontre l’actrice Marta Abba, pour laquelle il écrit. Marcel L’Herbier tourne son roman Feu Mathias Pascal. Les créations de Henri IV, Vêtir ceux qui sont nus, La vie que je t’ai donnée, Ce soir on improvise, confirment son génie. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1934 et meurt à Rome en 1936, laissant sa pièce Les Géants de la montagne, inachevée. (Huguette Hatem)