C’est à dix-sept ans à peine que Dominique Borg monte sur les planches. Enfant de la balle, fille de la chanteuse, productrice, comédienne et danseuse d’origine russe Anne Béranger, elle hérite de sa mère le goût du théâtre et de ses métiers : le jeu, bien sûr, mais aussi les costumes et les décors. Elle se forme également auprès des grands maîtres au Conservatoire national supérieur d’Art Dramatique de Paris : Henri Rollan, René Simon ou encore Antoine Vitez, avec lequel elle travaillera plus tard.

De nombreux metteurs en scène font appel à elle comme comédienne, comme Denis Llorca (Roméo et Juliette, Tête d’Or, La Nuit des Rois, La Mort des fantômes), Jean-Louis Barrault (Des journées entières dans les arbres), Marcel Maréchal (Falstafe), Éric-Gaston Lorvoire (L’Amour-Goût) ou comme costumière, tels Bernard Murat, Jorge Lavelli, Jean-Louis Thamin, Roger Louret et Francis Huster.

Au cinéma, elle travaille avec des réalisateurs comme Claude Lelouch (Hommes, femmes, modes d’emploi, Les Misérables), Pierre-Henry Salfaty (Tolérance). Elle reçoit deux Césars pour les costumes qu’elle invente pour Camille Claudel de Bruno Nuytten en 1989 – avec, déjà, Isabelle Adjani dans le rôle-titre – et Le Pacte des loups de Christophe Gans en 2002. Deux récompenses prestigieuses qui font écho aux deux Molières qu’elle reçoit en 1991 pour les costumes de La Cerisaie de Tchekhov mise en scène par Jacques Rosny et en 1997 pour ceux du Libertin d’Éric-Emmanuel Schmitt mis en scène par Bernard Murat.

Elle travaille également à l’opéra où elle crée des costumes pour de nombreuses productions et collabore pour la danse avec Anne Béranger, Varolyn Carlson, Motko Sparemblek, Nicole Chirpaz et Maurice Béjart. Roger Louret fait aussi appel à elle pour ses spectacles musicaux parmi lesquels Gospel Caravan, La Java des mémoires, Les Années twist, Les Z’années zazous, La Vie parisienne, La Fièvre des années 80, Mylenium Tour de Mylène Farmer, Roméo et Juliette, de la haine à l’amour, Les Demoiselles de Rochefort, Le Roi Soleil, Cléopâtre ou encore Dracula, l’amour plus fort que la mort.