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Dakh Theatre

Chaque spectacle est une cérémonie. Les Dakh Daughters nous convient à des moments qui excèdent le théâtre et la vie. Elles-mêmes débordent largement des cases dans lesquelles on pourrait les ranger : comédiennes, chanteuses, performeuses, poètes, citoyennes, militantes… les Dakh Daughters, c’est plutôt un volcan en éruption. Sublime et brûlant. Elles ont eu au Conservatoire de théâtre à Kyiv un professeur peu ordinaire, Vlad Troitskyi, qui les a mises au défi de ne jamais rêver petit. Elles l’ont suivi, leur groupe est né en 2012, cela faisait déjà presque dix ans qu’elles travaillaient ensemble au Théâtre Dakh. Quand on les voit se préparer en 2013 pour aller jouer sur la place Maïdan en soutien à la révolution et pour la démocratie, on observe des guerrières partir au front, avec une évidence sur là où leur art doit les porter. À l’endroit de la résistance. Elles chantent avec une colère puissante et une joie subversive. Se maquillent comme celles qui savent qu’il faut s’armer pour parler. Les mots nécessitent protection. À travers leurs voix et leur musique, elles peuvent convoquer à la fois ceux de Bukowski ou d’une vieille femme des Carpates, elles naviguent entre mémoire et révolutions. Elles portent haut la culture ukrainienne en lui offrant un timbre nouveau. Leurs cœurs battent à une pulsation un peu particulière, légèrement plus fort que la normale. Dans le Dakh Theatre de Vlad Troitskyi, au rez-de-chaussée d’un immeuble dans la périphérie de Kyiv, on découvre soixante places, un lieu modeste qui permet toutes les audaces. Les morceaux des Dakh Daughters s’y sont révélés prophétiques : Rozy/Donbass est composée avant la révolution de Maïdan, un an et demi avant le début de la guerre en 2014, à partir du sonnet 35 de Shakespeare, de chants traditionnels et d’improvisations. Elle devient leur chanson phare. En février 2022, au début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on écoute la voix d’Anna qui a composé quelques mois plus tôt une chanson elle aussi prophétique, « tellement dur de mourir tout le temps, dans un océan de larmes, quand rien ne change. Mais tue ta peur ». Les Dakh Daughters ont tué leur peur depuis longtemps. Elles nous aident à tuer la nôtre. (Aurélie Charon)

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