Jade-Rose Parker collectionne les talents : romancière, scénariste, dramaturge, comédienne, elle est aussi musicienne et aurait pu débuter une carrière de chanteuse si ses désirs d’écriture n’avaient pas pris le dessus. Après avoir quitté son premier groupe de musique type « rock garage », la jeune artiste s’est vue proposer par la Warner un contrat pour la réalisation de quatre albums et une grande tournée avec un autre groupe qu’elle venait de rencontrer. Une proposition qui aurait fait tourner la tête de la plupart des jeunes filles de son âge, mais Jade-Rose a la sienne bien sur les épaules et elle ne tourne pas. Cela aurait nécessité l’abandon de ses études (droit, journalisme et audiovisuel, excusez du peu…), et elle ne se voyait pas seulement interprète. Il reste de cette période musicale le sympathique tube Je t’M du film Lol, qu’elle a composé et interprété.

Lol, ce fut le vrai début de son aventure, et l’accession à une première notoriété. Son rôle d’Isabelle de Peyrefitte est un peu tombé du ciel, ou du moins du carton, quatre jours avant le début du tournage, quand Liza Azuelos, dans un geste d’énervement après une erreur de casting, a renversé la boîte contenant les candidatures, et que la photo de Jade-Rose en a glissé malicieusement pour accrocher le regard de la réalisatrice… comme dans un film ! Puis ce fut Nicostratos le pélican d’Olivier Horlait, aux côtés d’Emir Kusturica et François-Xavier Demaison, un tournage de rêve de trois mois en Grèce.

Le milieu du cinéma qu’elle commence à fréquenter l’inspirant, elle écrit un roman, Ta gueule on tourne ! (Kero, 2013), une croustillante satire de ce monde un peu perché quand il est confronté à la réalité des galériens du 7^e art, avec des acteurs imaginaires plus vrais que nature et particulièrement bien croqués.

Cependant la jeune actrice rêve de théâtre, et débute avec Le Clan des divorcées, boulevard au long cours où elle fait ses gammes, mais qui ne lui ouvre ensuite que des portes dans un registre où elle ne voudrait pas se cantonner. Alors elle écrit elle-même des pièces, où elle se donne un rôle, et c’est la troisième qui se monte en premier : Drôle de genre est un succès, on attend avec impatience de voir les autres sur scène, ce qui ne saurait tarder…