Dès qu’il a son baccalauréat en poche, Thierry Harcourt se forme au Cours Florent avec pour ambition de devenir comédien. À sa sortie, il travaille chez Europe 1, mais le cinéma l’attire et il s’oriente vers l’activité de régisseur. Rapidement, le théâtre lui ouvre ses portes. Il est un temps administrateur du Théâtre des Bouffes du Nord avant de se consacrer presque exclusivement à la mise en scène. En 1997, il monte Frenzy for Two, trois pièces courtes de Jean Cocteau et Eugène Ionesco au Théâtre Pentameters de Londres. S’ensuivent de nombreux succès entre Paris et la capitale anglaise où il partage son activité. Notamment : Outrage aux mœurs, les trois procès d’Oscar Wilde (1999), la revue musicale L’Air de Paris de Jacques Pessis (2000) et Orange mécanique d’après Anthony Burgess (2006) au Cirque d’Hiver. Entre 2004 et 2005, il écrit et réalise par ailleurs deux courts métrage : Venise A/R et Photo de famille. Sur grand écran, il apparaît dernièrement dans Holy Lands (2018) d’Amanda Sthers. Sur le petit, il interprète André Le Nôtre de la série Versailles (Canal+). Mais la scène reste son activité principale. Début 2015 au Théâtre de Poche-Montparnasse, il met en scène The Servant, avec entre autres Maxime d’Aboville, qui remporte le Molière du meilleur acteur pour le rôle. À l’aise dans tous les registres, Thierry Harcourt adapte aussi bien des pièces de Anouilh (Le Bal des voleurs, Léocadia) ou de Cocteau (Le Bel Indifférent) que de Tchekhov (3 sœurs + 1) et de Marguerite Duras (L’Amante anglaise, l’une de ses nombreuses collaborations avec Judith Magre). Il ne délaisse pas pour autant les écritures plus contemporaines, en montant Harold Pinter (La Collection, avec Davy Sardou qu’il retrouve dans Au scalpel), Philippe Minyana (Une actrice), et Mike Leigh (Abigail’s Party, adapté par Gérald Sibleyras)… À la rentrée 2021, il met en scène Judith Magre au Théâtre de Poche-Montparnasse dans Une vie allemande, adaptée de la pièce de Christopher Hampton. Doublement présent au Festival d’Avignon 2022, il présente, en plus de Au scalpel, la pièce Naïs de Marcel Pagnol au Théâtre de l’Oriflamme.